Domaine du Petit bois

Comme de nombreuses communes, St Julien-de-Civry a perdu la plupart de ses documents administratifs à la Révolution.

 

Les documents restant qui concernaient les terres du Petit-Bois ont été remis par les locataire des lieux, Claude et Pierre Marillier, fermiers au Petit-Bois, au Comte de Chardonnet, propriétaire du domaine, un peu avant l'arrivée de Joseph Sandre à St Julien, soit au milieu du 19ème siècle.

 

Toute la région a été très boisée pendant longtemps (pour preuve les noms de Bois-de-Sarre, Petit-Bois, Bois-de-Laye). Peu à peu elle est déboisée notamment par les "affranchis" (des serfs à qui le seigneur donne ce droit). Ils deviennent plus tard les "grangiers", des exploitants d'une terre qui ne leur appartient pas mais dont ils détiennent la propriété du fruit de l'exploitation (au moins pour partie). Juste avant l'achat du site par Gilbert Circaud, c'était le "grangier" M. Fayolle qui l'exploitait.

 

 Si le détail des terres du Petit-Bois ne nous est pas connu, on sait tout de même que la ferme de Louis Gondard et la ferme de la Brosse-à-l'eau faisaient partie du domaine.

Un terrier ((1) de 1565 atteste que le chatelain du Petit-Bois est vassal du seigneur de Vaulx-de-Chizeuil. En1721, le Petit-Bois a disparu de l'étendue de justice de la seigneurie de Vaulx-de-Chizeuil.

 

J. Sandre raconte qu'un "sieur Lamborot, à l'' époque de la Révolution, en resta paisible détenteur jusqu'au début du 19è siècle. Il comptait bien en devenir le propriétaire définitif.

Mais, après la tourmente de la Révolution, M. de Ruolz trouva des papiers de famille attestant qu'il était propriétaire d'une terre du nom de Petit-Bois."

Mais M. Lamborot ne se laisse pas faire et obtient l'équivalent de 10 ans de fermage et reste dans les lieux.

 La famille Ruolz aura bien du mal à récupérer son bien. 

Le hameau du Petit-Bois désigne aujourd'hui le château, la chapelle, la maison Martin et sa grange.

LE DOMAINE DU PETIT-BOIS

 On trouve mention des terres du Petit-Bois à St Julien-de-Civry dès 1400.

Les plus anciens seigneurs du domaine appartiennent à la maison des Fautrières

 On trouve trace de cette famille dès 1060.

Se succèdent au domaine : Charles, Léothauld, Jean. Ce dernier, sans héritier, marie sa fille à la famille Geoffroy (1474). Puis, par mariages successifs, le domaine passe aux familles suivantes :

- Antoine de Mioly (1651)

- Jean de Chaugy (1653)

- Vallerot de Chassigneux (1690)

- Philippe Bataille de Mandelot (1709). Louise de Vallerot devient Comtesse de Mandelot.

 - Charles-Claude Bataille de Mandelot  (1754) est le dernier seigneur du Petit-Bois avant la Révolution. Il meurt en 1789.

 - Ruolz (1801)

- Bernigaud, Comte de Chardonnet (1860).

- Gilbet Circaud, métayer à Vitry, achète la propriété (le château, les écuries et les dépendances) qui est en mauvais état (1908).

Avec sa première épouse, Marie Buisson, ils ont deux filles. Une d'elles, Philippine, épouse François Fénéon. Ils ont trois enfants(Marcel, Claude et Paul). Veuf, François Fénéon vient s'installer au Petit-Bois avec ses trois enfants en 1925. Paul est le père de Jean-François qui deviendra l'époux de Hélène que nous connaissons tous.

LES BATIMENTS

Le château est antérieur à 1400 et appartenait aux Fautrières.

Il n'était probablement pas fortifié, sa situation dans un lieu bas l'empêchant d'être défendable. Seuls les fossés l'entourant en empêchaient l'abord.

A l'origine, le site est organisé ainsi :

A l'est, la chapelle ; au nord, l'habitation du seigneur ; au sud, la porte façade ; à l’ouest, les dépendances, les cuisines et le logement de la domesticité.

On retrouve aujourd'hui un écusson portant le blason Fautrières sur la cheminée monumentale du premier étage de la maison actuelle. On peut se demander si la coquille St Jacques des armes Fautrières n'a pas un lien avec le Chemin de St Jacques de Compostelle. Rien ne l'atteste mais cela reste très vraisemblable. 

Cinq tours ponctuaient le château. Au 19ème siècle, J. Sandre atteste qu'une seule d'entre elles était encore debout à l'angle de l'habitation seigneuriale. 

Une autre tour se trouvait à l'angle du château, côté Chevagny, en face de celle de la photo ;

les autres, au sud, dans les fossés qui sont restés en eau jusqu’en 1803.

Les grandes écuries sont ajoutées à la propriété au temps de la famille Bataille de Mandelot. Leurs armes sont toujours visibles, gravées sur la façade de ces écuries. Dans les dépendances, quatre beaux chapiteaux sur colonne (griffons) soutiennent une voûte de pierre en arc.

Un animal sculpté (un petit chien ?) surplombe l'escalier qui grimpe le long du pignon ouest des dépendances . (2)

 

L’ancienne porte principale de la propriété (à l’ouest) est toujours présente, en l’état exact décrit par J. Sandre. Elle gardait le pont-levis qui enjambait les douves.

Mandelon - Mandelot l'orthographe des noms de famille a évoluéChateau du petit bois, dessin